- Cor­re­spon­dances
— Baude­laire
— 1857
— Alençon

CORRESPONDANCES

La Nature est un tem­ple où de vivants piliers
Lais­sent par­fois sor­tir de con­fus­es paroles ;
L’homme y passe à tra­vers des forêts de sym­bol­es
Qui l’observent avec des regards fam­i­liers.

Comme de longs échos qui de loin se con­fondent,
Dans une ténébreuse et pro­fonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les par­fums, les couleurs et les sons se répon­dent.

Il est des par­fums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les haut­bois, verts comme les prairies,
— Et d’autres, cor­rom­pus, rich­es et tri­om­phants,

Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le ben­join et l’encens,
Qui chantent les trans­ports de l’esprit et des sens.

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